LA LUMIÈRE ● THE LIGHT


Il s’agit de déterminer quel type de lumière l’on souhaite que le vitrail épanche à l’intérieur. Incidemment, c’est un choix qui influe sur l’élaboration de la maquette.

Il est important de noter qu’à moins de porter son choix sur une vitrerie incolore ou quasi-incolore, l’installation d’un vitrail entraîne forcément une baisse de luminosité, aussi minimale soit-elle.

La première distinction à faire est celle des différentes manières que la lumière a de traverser le verre.

● La lumière rayonnante :
La lumière est rayonnante lorsqu’elle traverse un verre incolore, ou teinté dans la masse et translucide (c’est-à-dire un verre coloré sans être peint et qui ne contient pas d’opaline (voir le second paragraphe)) ; ce sont des verres à travers lesquels ont peut voir ce qui se trouve au-delà.
Une lumière est rayonnante lorsqu’elle passe au travers du verre sous forme de rayons, de même manière qu’à travers n’importe quelle vitre de fenêtre, tout en se colorant si le verre est teinté. C’est ce qui peut parfois donner cet effet de “mosaïque de couleurs” projetée à l’intérieur lorsque la lumière extérieure est particulièrement forte. Plus la coloration du verre est intense, plus la lumière qui en ressortira sera “sombre”.
Quelques illustrations de vitraux donnant ce type de lumière : “Flora Pontiphiniana“, “Erzsébet“, “Love Never Dies” (lumière rayonnante sombre) “Mrs. Rabbit“, “Strange“, “Holly“, “Æsir” (lumière rayonnante moyenne) “Inflorescence“, “Lepidoptera” (lumière rayonnante claire).

● La lumière diffuse :
La lumière est diffuse lorsqu’elle frappe un verre dont la transparence est limitée, tel qu’un verre dépoli ou semi-opaque. On va parler pour ces derniers de la teneur en opaline, qui rend la transparence légèrement laiteuse ; quand celle-ci est suffisamment haute, le verre devient totalement opaque. On obtient également une lumière diffuse quand le verre est peint à l’aide de grisailles et d’émaux semi-opaques (certains émaux sont transparents, laissant donc passer une lumière rayonnante).
Dans le cas d’une lumière diffuse, celle-ci passe au travers du verre en se dispersant dans l’espace, devenant comme poudreuse, nébuleuse. La conséquence en est que le vitrail en lui-même devient très lumineux et ne produit pas, ou peu, cette effet “mosaïque de lumière” projeté vers l’intérieur, et que plus il est opaque ou peint, moins il laissera passer de lumière (même si le panneau reste très lumineux).
Quelques illustrations de vitraux à lumière diffuse : “Oni“, “Houéran“, “Okami“, “Tom“.

La seconde distinction qui peut être faite en matière de lumière est celle de son origine.

● La lumière naturelle :
C’est celle qui par défaut va apporter le plus uniformément de luminosité au vitrail. En revanche, elle est tributaire de la durée du jour, du temps qu’il fait, des saisons et de l’orientation des ouvertures, autant de paramètres qui sont susceptibles d’altérer sa présence, sa qualité, son intensité et sa température.

● La lumière artificielle :
Plus difficile à utiliser pour illuminer uniformément un vitrail, car ses sources sont en général plus focalisées. En revanche, elle est disponible en permanence et n’est sujette à aucune variation non-intentionnelle. Les lumières artificielles tirant le plus souvent vers une température chaude, elles ont tendance de ce fait à intensifier les couleurs d’un vitrail.





It is a question of determining which type of light you wish to be pouring in through the stained-glass. Incidentally, this choice has an influence over the design conception.

It is important to notice that unless it is a composition of colorless glass, to install a stained-glass window necessarily result in a decrease of brightness indoors, however minimal.

The first distinction that can be made is between the different ways light can pass through glass.

● The radiated light :
Light is radiated when it passes through colorless glass, or a self-colored translucent glass (that is, a glass not colored by paint and that doesn’t contain opaline (see subsection below)) : those are glasses you can see through.
A radiated light passes through glass in the form of rays as it would through any window pane, coloring itself in the process. This is what creates indoor this “projected mosaïc of colors” effect when outdoor light is particularly bright. The more intense the hue of the glass is, the more “dark” the light that passes through will be.
Some illustrations of stained-glass creating radiated light : “Flora Pontiphiniana“, “Erzsébet“, “Love Never Dies” (dark radiated light) “Mrs. Rabbit“, “Strange“, “Holly“, “Æsir” (medium radiated light) “Inflorescence“, “Lepidoptera” (clear radiated light).

● The diffused light :
Light is diffused when it passes through glass that possesses limited transparency, such as matted or semi opaque glass. Concerning that last kind we talk about the opaline concentration that makes the glass cloudy, milky, or even totally opaque when the opaline concentration is high enough. Light is also diffused when the glass is painted with grisailles and semi opaque enamels (contrary to translucent ones that let a radiated light passes through).
We talk about diffused light when it disperses through space as it passes through the glass, acquiring a powdery, foggy quality. As a result, the stained-glass is very luminous in itself, but never or scarcely producing this “mosaïc of colors” effect. Additionaly, the more opaque or painted it is, the less it let light passes through (even though the panel remains very bright).
Some illustrations of diffused light stained-glass : “Oni“, “Houéran“, “Okami“, “Tom“.

The second distinction that can be noticed is that of the light’s origin.

● The natural light :
This is by default the kind of light that brighten stained-glass the more uniformly. However, it is reliant on the duration of the day, on the weather, the seasons and the orientation, as much parameters that are susceptible to affect its presence, quality, intensity and temperature.

● The artificial light :
Harder to use to brighten evenly a stained-glass surface, because its sources are generally more focalized. However, it is always available and not subjected to any unintended variations. Generaly warmer than sunlight, artificial lights have the tendency to intensify and lightly “darken” the colors of stained-glass.